Voitures propres-Publié le 01/03/2023-Mis à jour le 10/12/2024
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Comment fonctionne une voiture à hydrogène ?
Annoncée depuis quelques années, la voiture à hydrogène serait la solution idéale pour se déplacer de manière écologique, en utilisant une ressource présente en très grande quantité dans la nature. Comment fonctionne la voiture à hydrogène ? Quels sont les atouts et les inconvénients de cette technologie ? Peut-on espérer un développement rapide dans les années à venir ?
Le fonctionnement d’une voiture à hydrogène
La voiture à hydrogène fonctionne grâce à une pile à combustible. Il s’agit d’une « usine miniature », installée au niveau du moteur, qui crée un courant électrique grâce à la réaction d’oxydation avec de l’hydrogène et de l’oxygène et ne rejette que de l’eau. Pourquoi utiliser de l’hydrogène ? Cet élément chimique est présent en grande quantité autour de nous et, en ce sens, c’est donc l’une des meilleures sources d’énergie renouvelable que l’on puisse imaginer.
Comme les voitures électriques qui fonctionnent avec des batteries lithium ion, les modèles à hydrogène ne produisent pas de CO2 ni de particules fines. Elles contribuent donc à la propreté de l’air. De plus, elles offrent le même confort de conduite, avec un moteur silencieux et une bonne maniabilité.
Chez Stellantis, la voiture à hydrogène est prise très au sérieux par nos ingénieurs. Un premier modèle - l’utilitaire Peugeot e-Expert Hydrogen - a été mis en production à la fin de l’année 2021.
Les limitations de la voiture à hydrogène
Bien que le moteur à hydrogène semble particulièrement prometteur, il y a toutefois des points plus sombres. À commencer par la quantité d’énergie indispensable pour transformer l’hydrogène, de manière à ce qu’il puisse être stocké dans la voiture. En effet, même s’il est présent partout autour de nous, le composant n’est pas utilisable directement. Il est nécessaire de remplir des réservoirs sous vide à une pression de 700 bars. De ce fait, il s’agit d’une ressource assez chère.
Pour le moment, l’origine de l’hydrogène pose aussi problème sur le plan écologique. Le précieux élément est le plus souvent issu de processus liés aux énergies fossiles, comme la gazéification de matériaux organiques. Cependant, il existe des manières plus propres de produire de l’hydrogène, dont l’électrolyse de l’eau en utilisant de l’énergie solaire ou éolienne.
Le plein des voitures à hydrogène peut également poser problème. En effet, il faut environ 10 minutes pour remplir les réservoirs sous vide d’une berline de taille classique. Les stations qui proposent ce carburant sont encore assez peu nombreuses. Le réseau de distribution devrait compter 100 points de recharge en 2023, avec l’idée d’atteindre les 1 000 pour 2028.
À qui s’adresse la voiture à hydrogène ?
À l’image de l’utilitaire Peugeot e-Expert Hydrogen que l’on vous annonçait un peu plus haut, les voitures à hydrogène devraient dans un premier temps venir compléter les flottes professionnelles. Les artisans pourraient bénéficier des économies de carburant réalisées à long terme, et les taxis apprécieront le fonctionnement écologique de la pile à combustible, ce qui permet d’accéder et de rouler dans les villes sans risquer d’amende.
La voiture à hydrogène sera-t-elle un jour utilisée par le grand public ? Il est difficile de répondre à cette question, car cela dépend de nombreux paramètres. Pour l’instant, il s’agit d’une technologie relativement onéreuse pour les particuliers, mais elle pourrait néanmoins séduire les amateurs de longs trajets. En effet, les véhicules électriques ont comme défaut majeur leur batterie très longue à recharger, qui empêche de les utiliser pour plus de 400 à 500 km sans pause longue. Avec un temps moyen de 10 minutes pour faire le plein, l’hydrogène n’est pas aussi rapide que votre voiture d’occasion fonctionnant à l’essence ou au diesel, mais il permet tout de même d’économiser de longues heures !
La Commission européenne semble croire au potentiel de la voiture à hydrogène. En juillet 2020, l’institution a annoncé vouloir augmenter la part de l’hydrogène à 12 ou 14 % du mix énergétique pour 2050. Pour y parvenir, elle prévoit la mise en place de différentes mesures comme des financements nationaux et européens, notamment grâce au plan de relance, et un relâchement des contraintes en ce qui concerne les investissements.
