Recyclage des batteries de voitures électriques : ce qu’il faut savoir

Jugées polluantes, les batteries des véhicules électriques sont souvent pointées du doigt dès qu’elles arrivent en fin de vie. Pourtant, le recyclage des batteries de voitures électriques s’est grandement développé ces dernières années, permettant de donner une deuxième vie à une grande majorité de ces accumulateurs d’énergie récupérés par les garages. Découvrez comment se passe le recyclage.

Pourquoi recycler les batteries des voitures électriques ?

Les batteries des voitures électriques sont constituées de composants chimiques polluants tels que le lithium, le cobalt, le nickel ou encore le manganèse. Tous ces éléments ne peuvent en aucun cas être délestés dans la nature. Ils doivent être recyclés, pour des raisons évidentes de préservation de l’environnement ou de sécurité, certains composants étant hautement inflammables et toxiques.

En France, le recyclage des batteries de voitures électriques est encadré par la directive européenne 2006/66/CE, transposée dans le droit français grâce à l’article R543-130 du Code de l’environnement. Ce dernier texte de loi exige que les « producteurs de piles et accumulateurs industriels mettent en place des dispositifs de reprise permettant aux utilisateurs des piles et accumulateurs […] de se défaire gratuitement de ces piles et accumulateurs industriels une fois usagés ». La directive européenne sur le recyclage des batteries de voitures électriques exige quant à elle une proportion minimale de recyclage des accumulateurs :

au moins 65 % du poids des batteries au plomb-acide
au moins 75 % du poids des batteries au nickel-cadmium (depuis la directive européenne 2002/95/CE, ces batteries sont interdites à la vente)
au moins 50 % du poids des batteries au lithium-ion.

Comment recycler une batterie de voiture électrique ?

La batterie d’une voiture électrique peut peser entre 100 et 600 kg, parfois plus. C’est donc un élément imposant qu’il faut démanteler avec précaution afin de récupérer les différents composants qui le constituent. Ces dernières années, les constructeurs ont privilégié l’utilisation des batteries au lithium-ion, notamment en raison de leur autonomie plus élevée que les autres modèles. Ce sont ces accumulateurs d’énergie qui sont donc majoritairement recyclés aujourd’hui.

Lors du recyclage d’une batterie au lithium d’une voiture électrique, l’accumulateur subit tout d’abord un déchargement total de son énergie. Souvent, les batteries en fin de vie ont une capacité inférieure à 70 %, ce qui laisse une petite marge d’énergie résiduelle. Une fois la batterie vide, l’entreprise de recyclage de batteries de voitures électriques suit ces différentes étapes, dans l’ordre :

démontage de tous les éléments qui sont ensuite envoyés vers les filières de recyclage adaptées
découpage de chaque partie afin de récupérer les cellules actives, véritable cœur de la batterie
broyage des batteries afin de mettre en évidence les différents métaux (ferreux et non ferreux)
récupération des métaux ferreux et non ferreux grâce à l’hydrométallurgie qui consiste à extraire chimiquement les métaux en vue de les valoriser.

Quel est le bilan écologique du recyclage des voitures électriques ?

Qu’il s’agisse de véhicules d’occasion ou neufs, les batteries ont une durée de vie d’environ 8 ans, parfois 10, selon le constructeur. Avec plusieurs centaines de milliers de voitures électriques sur les routes, le traitement des batteries arrivant en fin de vie a explosé ces dernières années. Ce sont donc autant de batteries que de véhicules électriques mis en circulation qu’il faudra tôt ou tard recycler. Pour cela, des entreprises de recyclage de batteries de voitures électriques se développent, en partenariat avec les constructeurs, mais aussi avec des usines d’affinage de métaux et de revalorisation de déchets.

Le bilan écologique du recyclage des batteries de voitures électriques est prometteur. En effet, les métaux extraits des accumulateurs usagés sont réemployés afin de générer de nouvelles batteries ou d’autres objets. D’autre part, le réemploi de matériaux existants limite les besoins de nouveaux composants dont l’extraction est polluante, que ce soit dans les mines de cobalt, de manganèse, ou même de lithium, dont l’extraction nécessite de grandes quantités d’eau.

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